CHirurgie dermatologique : introduction  CHIRURGIE DERMATOLOGIQUE 1 shutterstock 289941449 scaled 600x400  CHIRURGIE DERMATOLOGIQUE 1 shutterstock 289941449 scaled 600x400

La chirurgie des tumeurs cutanées fait partie intégrante de la chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. Elle est pratiquée en collaboration avec le dermatologue. Le rôle du chirurgien plasticien est, en premier lieu, d’aider à poser le diagnostic, par exemple lors de la réalisation d’une biopsie. Il propose ensuite une solution thérapeutique adaptée au type de tumeur à retirer, prenant en compte la réponse cutanée, les lignes de la tension cutanée et les zones de positionnement des cicatrices.

La lésion peut être bénigne ou maline, de type cancer. Il existe plusieurs types de cancers, dont les plus fréquents sont les carcinomes basocellulaires, les carcinomes épidermoïdes ou les mélanomes malins qui sont plus rares. De même, les tumeurs peuvent être sous-cutanées ou au contraire affecter des tissus profonds.

Dans tous les cas, une analyse post-opératoire de la lésion est pratiquée, afin de disposer d’un diagnostic sûr et définitif et de s’assurer que la lésion a été retirée en totalité. Il s’agit de l’examen anatomopathologique.

A quoi sert la consultation ?

Le patient est généralement adressé par un dermatologue avec un diagnostic probable ou certain d’existence d’une lésion cutanée. Le bilan réalisé par le chirurgien en consultation vise à déterminer les antécédents du patient, et à évaluer, par une discussion avec ce dernier, la pertinence de retirer ou non la lésion.

C’est également à cette occasion que le chirurgien estime la marge de sécurité nécessaire à l’exérèse complète de cette lésion. Cette marge peut varier de 1 millimètre à 1 centimètre, permettant ainsi d’éviter la récidive de la lésion.

Le chirurgien se projette également dans les suites opératoires, parmi lesquelles l’aspect et le positionnement de la future cicatrice.

Dans le cas de tumeurs cutanées affectant le visage, notamment les zones péri-orificielles (nez, bouche, conduit auditif externe, paupières), tout l’enjeu est de proposer une chirurgie permettant de sauvegarder les fonctions olfactives, buccales, auditives et visuelles.

En fonction de chaque type de lésion et des marges d’exérèse nécessaires, une solution sera proposée, allant de la simple exérèse en fuseau à l’utilisation d’un lambeau cutané permettant de déplacer la peau d’un endroit à un autre afin de combler la perte de substance.

Il appartient au chirurgien de déterminer le meilleur compromis entre nécessité d’exérèse complète, avec marge de sécurité, et cicatrice la plus discrète possible.

Lors de la consultation, en fonction du type de lésion, l’intervention est expliquée au patient ainsi que le type d’hospitalisation envisagé.

Comment se déroule l'intervention ?

L’ablation de la lésion peut se pratiquer sous anesthésie locale en cabinet, ou au bloc opératoire sans hospitalisation. Dans certains cas, il est nécessaire de la réaliser dans le cadre d’une hospitalisation ambulatoire, soit avec une brève anesthésie générale, soit avec une sédation. Une consultation préalable avec le médecin anesthésiste sera alors nécessaire.

Quelles sont les suites opératoires ?

Dans tous les cas, il est nécessaire de revoir le patient après l’intervention, pour évaluer la qualité de cicatrisation, donner le résultat histologique ou anatomopathologique de l’intervention et proposer éventuellement un traitement complémentaire.

Les cicatrices évoluent généralement très favorablement en plusieurs semaines ou plusieurs mois. Un délai d’un an est parfois nécessaire avant de pouvoir envisager qu’une cicatrice n’évolue plus. Dans certains cas, il sera proposé des corrections chirurgicales, dans le but de l’améliorer.

Chirurgie dermatologique : suites opératoires  CHIRURGIE DERMATOLOGIQUE 3 shutterstock 109432004 scaled 600x400  CHIRURGIE DERMATOLOGIQUE 3 shutterstock 109432004 scaled 600x400

Quels sont les risques ?

Comme dans toute intervention chirurgicale, il existe des risques chirurgicaux post-opératoires (infection, problème de résorption de fil…) qui sont détaillés dans la fiche de la Société française de chirurgie plastique, remise au patient lors de la consultation.

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