Augmentation mammaire  AUGMENTATION MAMMAIRE 1 shutterstock 1322478257 1 scaled 600x400  AUGMENTATION MAMMAIRE 1 shutterstock 1322478257 1 scaled 600x400

L’augmentation mammaire par pose d’implants s’envisage lorsque la patiente est gênée par une poitrine peu développée, voire inexistante. Cette caractéristique peut être constitutionnelle ou apparaître après une ou plusieurs grossesses.

La gêne est souvent ancienne et s’accompagne fréquemment d’un sentiment de manque de féminité. Elle peut se manifester par un trouble lors de la nudité et dans la relation à autrui. Le simple port du maillot de bain est parfois ressenti comme un calvaire.

L’objectif est alors de proposer une augmentation mammaire proportionnée, se rapprochant le plus possible d’un volume naturel. Il me semble primordial d’éviter le côté caricatural d’une augmentation mammaire démesurée.

A quoi sert la consultation ?

La consultation a pour but de comprendre les motivations de la patiente, en particulier d’évaluer l’importance de la gêne ressentie. Sont également examinés le volume mammaire existant, ainsi que la base mammaire.

Il s’agit en outre de mettre en évidence une asymétrie, qui est fréquemment présente, et ce dans le but de la compenser lors de l’augmentation mammaire.

Enfin, la consultation préopératoire permet de rechercher d’éventuels antécédents familiaux de cancer du sein.

En quoi consiste l'intervention ?

Pratiquée sous anesthésie générale, cette opération nécessite une hospitalisation ambulatoire de 24 heures. Un drain est parfois posé. Une injection d’anesthésie locale à action prolongée dans le muscle est très efficace pour lutter contre la douleur post opératoire.

La pose des implants se fait de préférence par la voie sous-mammaire ou sous-aréolaire. Ces deux techniques permettent une parfaite discrétion de la cicatrice.

La correction d’un faible volume mammaire se fait par des implants placés en position rétro-musculaire, pour éviter de voir des plis de la prothèse dans la « zone sociale » du décolleté.

Pour obtenir une augmentation mammaire naturelle, il est important de proposer du sur-mesure, c’est à dire d’adapter la taille de l’implant à la morphologie de la patiente, tout en tenant compte de sa demande.

Les implants utilisés sont de préférence des prothèses rondes remplies de gel de silicone à profil bas, ou intermédiaire qui garantissent un aspect très naturel.

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Quelles suites opératoires ?

L’intervention peut parfois être douloureuse. Toutefois, les médicaments contre la douleur sont très efficaces. Il faut compter une dizaine de jours pour que les douleurs disparaissent.

Le port d’un contenseur mammaire est recommandé pendant quatre semaines afin de galber le sein et de placer la prothèse.

Les cicatrices s’estompent entre trois et six mois après l’intervention.
Un suivi post-opératoire est nécessaire pendant une année, puis, régulièrement, pendant toute la durée de vie des prothèses.

Une mammographie est prescrite après la première année. Actuellement, la durée de vie des prothèses est supérieure à 10 ans.

Quels sont les risques ?

Comme pour toute opération chirurgicale, il existe des risques opératoires. Ces derniers sont évoqués dès la consultation préopératoire et détaillés dans une fiche de la Société française de chirurgie plastique.

Il s’agit essentiellement de risques d’hématomes, ainsi que des risques communs à toutes les interventions, tels que phlébite, embolie pulmonaire, ou infections.

D’autres risques sont plus spécifiques à cette opération, par exemple des modifications de la sensibilité du téton et de l’aréole, ou une contracture capsulaire, c’est-à-dire des douleurs ou déformations liées à la formation de tissu fibreux autour de l’implant.

Un quelconque lien entre augmentation mammaire et risque de cancer du sein ou de maladie auto-immune n’a jamais été prouvé. L’augmentation mammaire n’entraîne donc pas d’augmentation de ce risque.

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Quelle prise en charge ?

Dans la majeure partie des cas, il s’agit d’une intervention de chirurgie esthétique. Certains cas d’agénésie mammaire avec un bonnet inférieur à A peuvent toutefois être pris en charge par l’assurance maladie.